La Tour de l’horloge est construite en 1921-1922. Dans le cadre de travaux d’agrandissement des installations portuaires, la Commission du havre de Montréal décide de construire le long de la jetée Victoria un convoyeur à grains et des hangars. On décide également d’ériger une tour afin de commémorer les marins de la marine marchande morts durant la Première Guerre mondiale.
La tour, coiffée d’une spectaculaire horloge et d’une lampe guidant les navires, permet en outre de masquer les volumineuses installations le long de la jetée Victoria. À l’origine, elle est reliée à une tourelle par un mur d’une douzaine de mètres.
Vers la fin des années 1970, les hangars, le convoyeur ainsi que le mur séparant les deux tours sont démolis. En 1984, trois années après la prise en charge de ce secteur portuaire par la Société du Vieux-Port de Montréal, la tour de l’horloge est restaurée afin de la rendre accessible à tous les visiteurs. On y aménage alors un centre d’interprétation historique le long de son escalier de 192 marches et un observatoire en lieu et place de l’ancienne lampe de phare.
Historiquement, le secteur de l'Horloge a toujours été plus ou moins relié à des activités maritimes militaires et gouvernementales.
La construction du quai, le dernier à être érigé sur le territoire, s'étale de 1910 à 1916.
Il se distingue par ses quais à bas niveau et repose sur des caissons de bois, en infrastructure sous les basses eaux. La partie hors de l'eau est en béton armé. Grâce à ses deux niveaux, le quai de l'Horloge répond aux besoins tant des navires océaniques que du trafic strictement fluvial. Une série de hangars le couvrent à l'origine, qui servent à l'entreposage des marchandises en transit. Ces hangars sont démolis au cours des années 1974.
La tour de l'Horloge est érigée entre 1919 et 1922, d'après des plans de l'ingénieur montréalais Paul Leclaire.
Elle sert à la fois de marque d'entrée du port et de monument commémoratif pour les marins de la Marine marchande disparus en mer au cours des grands conflits mondiaux. Son mécanisme d'horlogerie, d'une grande précision, est fabriqué en Angleterre par la compagnie Gillett and Johnston et est une réplique du Big Ben à Londres. La tour sert également de phare pour les navires entrant dans le port et de mur-écran pour dissimuler les hangars peu attrayants qui s'alignent alors sur les quais.
Elle a subi plusieurs travaux de stabilisation et de rénovation pour assurer sa sécurité et sa pérennité.
Monument classé depuis 1996, c'est maintenant un centre d'interprétation qui, à son faîte, offre une vue spectaculaire du fleuve et de la ville.